Imprimer

Autrefois, quand les gens étaient malades, ils étaient le plus souvent soignés à la maison avec des remèdes de grand-mères ou avec ceux que le médecin du village leur prescrivait quand il visitait ses patients à domicile. Les anciens n'allaient, pour la plupart, à l'hôpital qu'en dernier recours et souvent y mouraient. Ce qui fait que les gens disaient que l'hôpital c'était bon pour faire mourir le monde. Quand survenait un deuil dans une famille, c'était beaucoup de préparation pour la maisonnée. Comme les défunts étaient exposés à la maison familiale, dans le salon ou dans une chambre, c'était le branle-bas général : enlever les meubles, enlever les décorations, en placer d'autres, etc, etc. Et, comme dans ce temps-là, être en deuil, ça voulait dire : porter des vêtements noirs, il fallait teindre des lots de linge en noir, en acheter de nouveaux ou en confectionner. Quand la dépouille mortelle était installée, on plaçait à l'extérieur de la porte d'entrée une couronne de fleurs ou un gros nœud de ruban noir, qu'on appelait un crêpe. La parenté et les gens des alentours venaient offrir leurs condoléances à la famille et priaient pour le défunt ou la défunte. Et ça durait deux ou trois jours et nuits. On disait un chapelet à toutes les heures et entre temps, on parlait d'actualité, on contait des histoires parfois un peu salées. Vers minuit, les gens de la maison offraient un goûter qui était souvent presque un gros repas... Des malins disaient parfois: « ah! celui-là, il aime tellement manger, qu'il ne manque pas une occasion pour se bourrer ». A suivre...

 

Tante Cécile