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Autrefois, la période du carême était beaucoup plus sévère qu'elle ne l'est aujourd'hui. On y pensait à l'avance et on en profitait pour bien manger et se divertir pendant les jours qui précédaient le mercredi des Cendres. Beaucoup fêtaient le carnaval, qui durait souvent plusieurs jours et pendant lequel on dansait et pour plusieurs prenaient un p'tit coup car c'était mal vu de danser et boire pendant le carême. Les trois jours qui précédaient le mercredi des Cendres, on les appelait les jours gras. Le Mardi gras se fêtait dans ce temps-là, un peu comme l'Halloween aujourd'hui, par des mascarades. Comme il n'y avait pas de magasins pour louer des costumes, chacun fabriquait le sien. Avec des vieux vêtements, des sacs de jute, des plumes et autres choses, on faisait circuler des indiens, des nègres, des cartomanciennes, des gardes-malades, des négresses, des quêteux, des soldats et bien d'autres personnages étranges. Les participants allaient visiter les voisins et tous les gens du voisinage les recevaient bien avec du sucre à la crème, bonbons, galettes, p'tit blanc, pour ceux qui en avaient. C'était la fête et le soir, ça finissait souvent par une veillée de danse. Ça ne coûtait pas cher et ça amusait les gens. Mais pour les jeunes enfants et les adolescents, le moment le plus important, c'était la mascarade et on essayait de ne pas se faire démasquer. Je garde un excellent souvenir de ce temps-là et je crois bien que les gens de ma génération pourraient en dire autant. C'était le bon temps... mais il y a encore des belles périodes aujourd'hui. Bon Mardi gras à tous, qui cette année, s'inscrit au calendrier le 27 février prochain.

 

Tante Cécile