Dans notre coin de pays, la majorité des gens appartiennent à la religion catholique, c'est-à-dire qu'ils ont été baptisés à l'église, y ont reçu les sacrements et tous les services de la communauté chrétienne. Même si tous ne sont pas pratiquants au même degré, il est normal que chacun fasse sa part pour défrayer les coûts de l'entretien des lieux du culte et des dépenses ordinaires des services qui y sont offerts. Quand les paroisses ont été fondées, les paroissiens ont donné beaucoup de temps, en corvées ou autrement, pour bâtir l'église et le presbytère, puis chacun payait sa dîme, c'est-à-dire le dixième de sa récolte, donnait du bois de chauffage et avait à cœur de faire cela parce que c'était un devoir de payer ses dettes. Maintenant, c'est changé; comme tout le monde ne cultive pas, la dîme est devenue la capitation : c'est une sorte d'impôt par personne ou par famille qu'on paie à chaque année. Actuellement, la capitation d'un adulte vivant seul(e) est de 40 $ par année (11¢/jour) et 80 $ pour une famille (22¢ /jour). À quoi sert la capitation? Elle permet de maintenir et former un personnel au service de la communauté (prêtre ou agent de pastorale, secrétaire, sacristain ou autre employé), elle assure le coût de fonctionnement de différents services de pastorale, liturgie, préparation aux sacrements, le chauffage, l'électricité, les assurances des bâtisses, les réparations et l'entretien normal du terrain, etc.). Souvent, on est porté à oublier qu'on a notre part à faire dans la vie de notre communauté et on néglige de le faire. Faire communauté, c'est donner et recevoir. L'Église nous tend la main; elle nous offre des services. Elle offre des services aux familles pour la transmission de la foi. Elle accueille et regroupe les croyants pour la prière, les sacrements, pour favoriser la vie fraternelle et communautaire. Elle collabore avec la société pour la construction d'un monde plus juste, pour le développement économique et social du milieu. Si nous donnons à notre communauté, c'est à nous que nous donnons. Donnons-nous la main et pour quelques sous par jour, nous pourrons être fiers de dire que la communauté de Saint-Narcisse est toujours bien vivante! Pensons-y bien. Amicalement.

 

Tante Cécile