Pâques, chez les chrétiens, c'est la plus grande fête de l'année. C'est la résurrection, la fin du carême, c'est la joie. On fête Pâques de différentes façons selon les pays et leurs coutumes. Aujourd'hui, les enfants parlent de friandises et c'est à qui aurait le plus gros lapin de chocolat, sinon un lapin qui pond des oeufs en chocolat. Les supermarchés ont leur comptoir de fleurs naturelles, les fleuristes nous préparent de merveilleux arrangements floraux appropriés à la fête, on crée de la beauté partout. Aujourd'hui, je veux vous parler des chapeaux de paille qu'on étrennait à Pâques autrefois. C'était le temps où les femmes ne sortaient jamais tête nue à l'église surtout. Et à Pâques, c'était la coutume, on étrennait un chapeau «petit bibi» ou couvre-chef à large bord, garnis de rubans, de fleurs et de dentelle. Ça sentait le printemps et le renouveau. Il y avait une ou des «modistes» qui fabriquaient des merveilles en chapellerie et les catalogues Dupuis Frères, Eaton et Simpson's offraient de jolis modèles que les dames commandaient à l'avance pour étrenner à Pâques. C'est ainsi que la plus belle fille du village pouvait se retrouver à côté d'une rivale avec le même chapeau que celle-ci. On dit que souvent après ce jour-là, le «bibi» était retourné au magasin. Pâques 1999, avec sa température et sa neige n'aurait pas été approprié pour les chapeaux de paille, n'est-ce pas?

Tante Cécile