Quand arrive la fin des vacances scolaires et que je vois des étudiants se promener dans les magasins avec la liste des objets qu'ils doivent se procurer pour la nouvelle année, je ne peux m'empêcher de retourner plusieurs années en arrière et de penser à toute la joie que j'éprouvais rien qu'à penser que les classes ouvriraient bientôt et que nous pourrions enfin étudier de nouveau. Cependant, à plus de soixante-dix ans d'intervalle, vous vous doutez bien que les choses ne se passent pas de la même façon et que les articles de classe ne sont pas nécessairement les mêmes. Les programmes ont changé, les salles de cours sont beaucoup plus confortables, les salles de toilettes ne sont plus à l'extérieur, les écoles ont été centralisées au village dans chaque paroisse, il y a des transports adaptés aux besoins, la plupart des élèves dînent à la maison, les élèves voyagent sur Internet, on peut compter avec la calculatrice et il paraît même que certains élèves ont leur cellulaire. Et si on compare aujourd'hui à autrefois, on se dirait dans un autre monde. Il y a eu de l'amélioration et c'est tant mieux. Même si on dit que l'école est gratuite, ça n'a jamais coûté aussi cher pour y aller, même si les volumes, à l'école primaire, sont gratuits. Parlant de vêtements, autrefois, les élèves portaient, pour la plupart, des vêtements fabriqués à la maison et souvent, quand il faisait beau, il n'était pas rare de voir les jeunes arriver à l'école pieds nus. Les fillettes portaient des tabliers, les sacs à livres étaient fabriqués par les mamans et les dîners pris à l'école étaient froids; pas question dans ce temps-là d'utiliser des thermos et encore moins de micro-ondes. Les temps étaient durs, on devait économiser le papier, écrire des deux côtés de nos feuilles, utiliser des ardoises pour ce qu'on n'avait pas besoin de conserver. Comme il n'y avait pas de concierge, des élèves restaient après la classe pour aider l'institutrice à faire le ménage. Autre temps, autres mœurs. Et chacun tire le meilleur parti possible de la situation. Aujourd'hui les matières à maîtriser ont changé, mais les étudiants doivent encore faire des efforts et s'ils veulent se trouver du travail au sortir de l'école, ils doivent être prêts à affronter les nouvelles techniques pour gagner leur vie dans leur pays et souvent à l'étranger.

 

Tante Cécile