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Un nouveau siècle nous est donné; qu'avons-nous fait au siècle dernier? Réfléchissons sur la façon qu'avaient nos ancêtres pour commercer l'année! Pour nos aïeux, le jour de l'an était une journée très importante. Le temps de faire le bilan de nos actions. C'était aussi le jour des étrennes, des rencontres entre parents et amis, des gros repas, etc. etc. Le jour de l'An, c'était surtout le temps des bons souhaits avec de temps en temps, des réconciliations. Mais surtout de la bénédiction paternelle. C'était (et ce l'est toujours) un moment émouvant, surtout si la dernière année avait laissé un souvenir triste. Mais, dans la plupart des familles, un des enfants demandait à son père cette précieuse bénédiction. J'ai trouvé dans un livre de la bonne chanson, une composition de M. Albert Larrieu qui s'intitule : La bénédiction. En voici le texte : C'est le jour de l'An, la famille entière au pied de la croix, s'est mise à genoux! Le père se lève après la prière, voici ce qu'il dit d'un air grave et doux : Sang de mon sang, fils de ma race, du Canada, terre chérie aujourd'hui groupés sous mon toit soyez tous les fiers défenseurs! De vos anciens suivez la trace, si l'on attaque la Patrie demeurez gardiens de la Foi! Dressez-vous contre l'agresseur! Sachez conserver les usages mon front s'incline vers la terre léguée jadis par nos aïeux! Mes pauvres jours sont bien finis! Gardez surtout notre langage, pensez à moi dans vos prières, notre parler mélodieux! Allez, enfants! Je vous bénis! Dans certains cantons, on allait, dès le matin, visiter ses voisins. On se la souhaitait bonne et heureuse, avec la santé, la prospérité et le paradis à la fin de vos jours! et l'on ajoutait : mais le plus tard possible, ça ne presse pas. Puis on se faisait un devoir d'assister à la messe; faut surtout faire son jour de l'An? avec le bon Dieu. Nous entrons cette année dans le troisième millénaire de l'ère chrétienne. Des coutumes ont changé, d'autres sont disparues, mais je crois bien que les vœux du temps des fêtes sont encore très à la mode. La santé est une grande valeur et la prospérité n'est pas à dédaigner. Au nom des aînées et des aînés de notre paroisse, je souhaite que l'union prime dans nos familles et que le respect reste à l'honneur. Que nos dirigeants religieux et laïcs aient la santé pour mener à bien tous leurs projets et que nous tous, paroissiens et paroissiennes de St-Narcisse gardions la générosité coutumière ici pour s'entraider les uns les autres.

 

Tante Cécile