À la fin du 19e siècle, quand les premiers colons sont arrivés à St-Narcisse, les façons de travailler, de se vêtir et de se nourrir devaient être très différentes de ce qu'elles sont aujourd'hui. Faisons donc une pause et essayons de nous imaginer, vivant dans ce temps-là, sans électricité, sans téléphone, sans automobile, sans télévision, sans micro-ondes, etc. Sans électricité : donc pas d'éclairage instantané, pas de réfrigérateur pour conserver les aliments, pas de congélateur non plus, pas de laveuse automatique, pas de sécheuse et si l'on voulait repasser, il fallait faire chauffer les fers sur le poêle à bois. Les machines à coudre, à peine inventées, n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Pas question dans ce temps-là de marche arrière, de zigzag et encore moins de broderie. Les moyens de communication étaient rudimentaires et si l'on avait affaire à quelqu'un, il fallait lui écrire ou parfois faire de longues distances à pied ou en voiture à cheval pour y arriver. Nous imaginons-nous ce que l'on ferait sans téléphone? et sans automobile, ce moyen de transport que l'on juge bien normal aujourd'hui mais qui a été longtemps un luxe pour plusieurs. Et la télévision qui nous apporte journellement les bonnes et les mauvaises nouvelles du monde entier, était certainement loin des pensées des habitants de notre planète en 1875. Pas question non plus de micro-ondes; on n'était pas au règne de la vitesse, loin de là. Mais, me direz-vous, comment pouvait-on vivre sans toutes ces inventions. C'est que dans ce temps-là aussi, les gens étaient ingénieux. On chauffait les maisons et on cuisait les aliments avec les poêles à bois, on conservait les légumes dans les caves fraîches des maisons ou dans des caveaux extérieurs : le sel servait à la conservation de la viande et du poisson. À l'automne, on s'assurait d'avoir du hareng salé, du gros lard. Pendant l'été, on faisait la cueillette des petits fruits pour les confitures. La maman faisait une bonne réserve d'herbes salées pour les soupes et autres plats. Le pain était fabriqué à la maison et malgré ce qu'en pensent les diététistes d'aujourd'hui, on mangeait bien et on travaillait fort. Les familles nombreuses n'étaient pas rares, ce qui donnait de la main d'oeuvre sur place, chacun faisait sa part et je suis persuadée que les gens étaient heureux malgré tout. Il resterait beaucoup de choses à dire sur ce sujet, donc, le mois prochain nous parlerons du travail des hommes et des femmes d'antan. En attendant, nous pourrons réfléchir sur toutes les inventions qui ont été faites au cours des 100 dernières années. À la prochaine.

 

Tante Cécile