Dernièrement, quelqu'un me demandait comment ça se passait les vacances dans les années 30? - Preniez-vous des vacances? - Faisiez-vous des longs voyages en auto? - Est-ce que vos parents avaient des vacances payées? Etc. Que de questions auxquelles je n'avais jamais pensé? Mais j'ai décidé d'essayer d'y trouver une ou des réponses. Premièrement, c'est quoi des vacances ? Devons-nous prendre des vacances ? Est-ce que « vacances » = « voyages »? Mon plus lointain souvenir sur le sujet remonte au temps de mon cours primaire. Nous avions travaillé à l'école toute l'année et voilà qu'après la distribution des prix, (volumes qui nous étaient donnés par la commission scolaire) nous étions en vacances pour deux mois. Pas d'école, pas de devoirs, pas de leçons. Mais pas rien à faire? D'accord, nous avions plus de temps pour jouer, mais il y avait, à la maison, une certaine discipline, des petites besognes à accomplir et nos parents nous initiaient à être utiles à la famille en pensant qu'on le serait peut-être à la société plus tard. J'ai alors compris que « vacances » ne voulait pas nécessairement dire: oisiveté, mais plutôt faire autre chose que son travail coutumier. Je me rappelle que mon père, cultivateur, avait beaucoup à faire, mais selon la température et l'avancement de ses travaux, il prenait parfois le temps de nous emmener en pique-nique au bord du fleuve ou encore à la pêche à la rivière. Pas de long voyage, mais que de joies à se retrouver tous ensemble à faire quelque chose de nouveau en s'amusant tout en prenant des connaissances. Les vacances, pour nous, c'était aussi la cueillette des petits fruits, sans y être autrement forcés que : « Si vous voulez en manger, il faut en ramasser ». C'est ainsi que nous avons appris qu'il fallait gagner son pain à la sueur de son front avec des piqûres de mouches. Dans ce temps-là, il y avait très peu d'autos, rares étaient ceux qui avaient une bicyclette; on se fabriquait souvent nos jouets, mais je garde un très bon souvenir de mon enfance en vacances! Les travailleurs ont commencé à avoir des vacances payées en 1936. Dans ce temps-là, on n'entendait pas parler du 4 % de vacances. Mais il faut admettre que c'est nécessaire de se reposer et de sortir pour un certain temps de ses occupations ordinaires. On entend dire parfois : moi, mes vacances je les prends à travailler ailleurs, ça change le mal de place? Peut-être pas si bête? En conclusion, prenons le temps de nous reposer, profitons du grand air et nous pourrons reprendre le travail avec une énergie nouvelle.

Tante Cécile