Imprimer

Ce message s'adresse surtout à tous les jeunes qui sont intéressés de savoir comment les fêtes de Noël et du jour de l'An se passaient au début du siècle. Nous allons parler des préparatifs lointains et immédiats, des valeurs, du déroulement de ces journées et du souvenir qu'on en garde aujourd'hui. Avant d'écrire cet article, j'ai consulté pour vous nos deux doyennes : mesdames Georgiane Gagné Thibault et Alphéda Lavoie Lepage. Ces deux personnes vivaient alors à Mont-Lebel et au rang quatre de Saint-Narcisse aujourd'hui mais qui appartenait à Sainte-Blandine. Les terres étaient alors très peu défrichées, les maisons petites, les familles nombreuses et l'argent était rare. La plupart des hommes gagnaient leur vie dans les chantiers et les femmes s'occupaient de la maisonnée et des quelques animaux de la ferme. Quand arrivaient les grosses gelées au début de décembre, on faisait l'abattage des animaux et l'on préparait les victuailles pour les fêtes. C'était un temps d'entraide entre voisins et voisines qui s'activaient à faire cuire le boudin, les cretons, les tourtières, on salait le gros lard et rien ne se perdait. À Noël, c'était surtout le fête de Jésus. On avait hâte d'aller à la messe de minuit emmitouflés et souvent couchés dans le fond du berlot on se réjouissait d'avance du son des grelots, des cloches et de la féerie des chants de Noël. Pas de gros cadeaux. Il était rare qu'on en achetait dans les magasins. Les mamans fabriquaient des vêtements pour les enfants et les papas s'occupaient d'acheter des bonbons. Comme on avait hâte de pendre nos bas et de découvrir au matin ce que le p'tit Jésus y avait déposé! Le contenu ne changeait pas beaucoup d'une année à l'autre : une pomme, une orange, des raisins à tarte, des bonbons français et des peanuts en écales. Une dame m'a dit : Je me souviendrai toujours qu'une année, j'avais reçu des petites mains en pâte de guimauve. Croyez-le ou non, elle en parle encore avec beaucoup d'émotion tellement elle en garde un beau souvenir. Voici ce que j'ai trouvé de plus beau dans leur témoignage : On n'était pas riches, on n'avait pas de gros cadeaux et on était heureux. Comme on l'a aimé le temps de notre enfance ! On se rendait compte que nos parents nous aimaient. Nos valeurs : l'entraide, l'amitié, l'amour sont encore à la mode et je souhaite à tous de les conserver. Joyeux Noël à tous et entreprenons l'an 2000 avec confiance.

 

Tante Cécile