Bonjour à vous tous, lecteurs et lectrices de l'Interactif. Les vacances d'été 2008 sont terminées et pendant cette période, notre paroisse a perdu ses deux doyens : madame Georgianne Gagné-Thibault et monsieur Edmond Pigeon. Je vais vous résumer un peu leur longue vie dans ma chronique « écho du passé » de septembre et octobre. Merci à ceux qui m'ont fourni beaucoup de documentation sur ces deux personnes. Madame Georgianne, étant l'aînée des filles de Marie Beaulieu et Joseph Gagné, participe rapidement aux tâches quotidiennes. Elle est fière de raconter qu'elle a œuvré dans les presbytères; de là vient son grand respect pour les personnes consacrées à Dieu. À l'âge de 24 ans, elle épouse Isidore Thibault avec qui elle partagera 53 ans d'amour. Elle donne naissance à 11 enfants; le dernier naîtra le jour de ses 43 ans. Madame Georgianne a connu le transport des chaudières de lait avec un joug, les bœufs qui labouraient la terre, l'absence des moyens de communication, la garde-malade dans le dispensaire paroissial, la lampe à l'huile, le fanal, le poêle à bois, la voiture à cheval, le pot de chambre, la pompe à bras et bien d'autres. Elle quitte volontairement la résidence familiale à l'âge de 98 ans 11 mois. Elle y revient à quelques reprises pour déguster un bon repas de truite ou de homard. À 102 ans elle assiste au baptême d'une arrière-petite-fille. À 103 ans, elle est toujours propriétaire du 28 Duchénier. Voici quelques extraits de l'hommage lu par 2 petits-enfants, Martine Thibault et Pierre Lucas, lors de ses funérailles le 23 août dernier. Une femme dans un siècle d'histoire... Cette femme ... c'est notre mère, notre grand-mère, notre grand-maman, notre arrière-grand-mère. Aujourd'hui, pour nous, cette femme mérite une haute décoration de reconnaissance et d'admiration, venant du plus profond de nos cœurs. Loin de nous l'intention de démontrer son accomplissement sur quelques lignes, 103 ans; c'est l'aboutissement d'innombrables petites et grandes choses pour rendre la vie agréable, en jouant plusieurs rôles et de différentes façons. ... Nous reconnaissons fièrement aujourd'hui la richesse de ses capacités personnelles à trouver des solutions au quotidien, les qualités de cœur qu'elle possédait. Nous reconnaissons son ouverture d'esprit en début du 21e siècle, ce monde qui a beaucoup changé depuis 103 ans. ... Elle a survécu au 20e siècle. Elle en est sortie avec fierté, déterminée à garder confiance en la vie, avec l'aide de ceux « d'en-haut » comme elle disait : son mari, ses enfants, ses parents qui l'ont précédée dans la maison du Père. ... 

 

Tante Cécile