Autrefois, quand les linoléums n'étaient pas beaucoup connus, les planchers de nos maisons de campagne étaient surtout faits de bois mou pour la plupart non peinturés. Ces planchers nécessitaient beaucoup d'entretien, car on devait les laver souvent, à quatre pattes (comme on disait) avec de l'eau , du savon ou du caustic et une brosse. Que de mains se sont retrouvées égratignées et remplies d'échardes avec ces jeux-là!... Aussi, on essayait de trouver des moyens de protéger nos planchers. Un de ceux-ci fut de fabriquer des tapis. Tapis tissés, crochetés, tressés et tapis lacés et peut-être d'autres que je ne connais pas. Les tisserandes en fabriquaient de très beaux, qu'on appelait laizes, en lisières de vieux tissus (catalogne); on fabriquait des tapis crochetés pour les chambres et le salon, de grands tapis tressés pour la cuisine et de bons tapis lacés sur de la corde de moissonneuse qu'on plaçait surtout devant la porte d'entrée. Ces derniers étaient robustes et résistaient aux mauvais coups et tenaient bien en place. Aujourd'hui, les planchers sont plus faciles à entretenir et très beaux. Qu'ils soient en bois franc vernis, en tuiles ou recouverts de linoléum de qualité, sans besoin de cirage, la différence est grande avec ceux d'autrefois. Chaque époque a quand même son charme. Voilà la dernière histoire de l'année courante de l'Interactif. Je remercie ceux et celles qui ont la patience de lire l'Écho du passé et je souhaite de bonnes vacances à vous tous.

 

Tante Cécile