Né à Sainte-Blandine, le 7 décembre 1921, Doril (Maurice-Dorile) Lepage est le 7e enfant d’une famille de 8. Son père et sa mère sont : Alfred Lepage (6 septembre 1884) et Germaine Martin (15 août 1887). Ses frères et sœurs sont : Marie-Germaine (20 août 1908, décédée 4 jours après sa naissance), Esilda (Azilda) (5 mai 1910), Alphonse (8 octobre 1911), Alfred-Félix (Alfred) (1er avril 1914), Louis-Josué-Narcisse (Josué) (28 juin 1916), Marie-Louise-Adelphine (Delphine) (20 juillet 1917), et Jean-Eudes-Delphis (Jean-Eudes) (29 août 1926).

Au début des années 1930, les parents de Doril s’installent sur les lots 40, 41 et 42 du Rang VII Canton Macpès, en bordure de la route Taché (232), aujourd’hui la propriété de la Ferme Promoshire inc. Le 19 juin 1940, ils viennent s’établir dans le Rang 5 Est (Aujourd’hui chemin Duchénier) sur le lot 23b du Rang V du Canton Macpès (Aujourd’hui numéro 151, chemin Duchénier). Doril fait l’acquisition de cette dernière propriété vers le milieu des années 1950 de son père où il réside avec ses parents qu’il héberge jusqu’en 1962. À ce moment, il travaillait comme mesureur.

Doril fréquentait dans ces années Émilienne Thibault, (fille de Isidore Thibault et de Georgianne Gagné). Doril et Émilienne se sont mariés le 27 octobre 1954, mais malheureusement celle-ci décède d’un cancer le 26 juillet 1956 à l’âge de 26 ans. Ils n’ont pas eu d’enfant.

À la suite du décès d’Émilienne, Georgette Roy née le 21 février 1933 (fille de Louis de Gonzague Roy et de Marie-Blanche Pigeon), qui travaillait à cette époque à l’Hôpital de Rimouski, accueille les 2 familles en les installant dans une salle en attendant que le médecin chargé de constater le décès d’Émilienne puisse rencontrer les familles et leur faire part de son diagnostic.

Georgette, qui se rendait régulièrement à l’église le dimanche, trouvait que Doril et Émilienne formaient un beau couple. Comme le hasard fait bien les choses, Doril et Georgette se sont rencontrés par la suite et ils se sont mariés le 6 septembre 1958. À ce moment, le père et la mère de Doril ont demeuré avec eux jusqu’en 1962 lorsque Delphine, la sœur de Doril, procéda à l’acquisition du magasin général du village (Aujourd’hui maison à logements située au 188, route de l’Église); Delphine hébergea son père et sa mère jusqu’à la fin de leur vie.

 

Après l’union de Doril et Georgette, naissent 4 enfants, soit : Gilles (1959, directeur général et secrétaire-trésorier), Lise (1960, coiffeuse et gérante de salon de coiffure), Johanne (1962, contrôleur), et Sylvie (1967, secrétaire adjointe). En 2020, la famille compte 7 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants.

Après la naissance de Lise, Georgette a dû subir une opération d’urgence pour des pierres sur un rein. Comme Gilles et Lise étaient très jeunes, Adrienne Lepage (Lucien Thibeault) a pris soin des enfants car Doril travaillait à l’extérieur. Adrienne décrit Georgette comme une personne généreuse et qui donne beaucoup. D’après ce que l’on peut savoir, elles se sont confiées beaucoup de secrets, mais les secrets demeurent des secrets.

Après la naissance de Johanne, Georgette retourne travailler à l’Hôpital de Rimouski et après 25 ans de services, elle reçoit une montre en or.

Au début des années 1960, Doril commence à travailler pour le Gouvernement du Québec sur la Réserve faunique de Rimouski. C’était un emploi saisonnier qui débutait avec la saison de pêche pour se terminer après la saison de chasse. Doril devait être présent 7 jours sur 7 à titre de gardien de territoire. La semaine de travail terminée, le vendredi soir, Georgette préparait la petite famille et s’en allait retrouver Doril pour la fin de semaine, et revenait le dimanche après-midi. Ce fut de belles années, pêche et cueillette de petits fruits. Nous avions l’occasion de voir plein d’animaux, mais les plus fréquents étaient des ours, des orignaux, des chevreuils, des lièvres et des perdrix.

Lorsqu’il était en arrêt de travail (entre la chasse et la pêche), Doril prenait soin de la famille. Repas, lavage, ménage, etc. tout pour que Georgette puisse se reposer en arrivant de son travail. Doril était un mari très attentionné. Durant l’hiver, les fins de semaines étaient assez mouvementées, à la maison ou chez des amis, et pour ceux qui ont connu Doril et Georgette, vous le savez bien, c’était bien sûr pour jouer aux cartes. Il est même arrivé que les enfants après s’être couchés alors que la visite était encore à la maison, le matin de bonne heure, la visite était encore là en train de, vous le devinez bien, jouer aux cartes. Ouf! Disons que comme le proverbe le dit bien : La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.

 

À la retraite, Doril aimant bien la nature, avait comme principaux passe-temps le jardinage, la cueillette de petits fruits, le bricolage dans son garage, casse-tête et randonnée de VTT sur son lot.

Vers le milieu des années 1980, Georgette subit un premier AVC et un deuxième environ 2 ans plus tard. Elle n’a jamais recommencé à travailler. À ce moment, Doril à la retraite, s’est chargé de prendre bien soin de Georgette qui ne s’est jamais remise complètement de cette épreuve. Ce fut des moments assez difficiles pour eux.

En septembre 2003, Doril doit être hospitalisé à l’Hôpital de Rimouski pour son problème d’asthme et malheureusement il décède le 5 septembre 2003 à l’âge de 81 ans. Georgette n’a jamais complètement réalisé ce qui venait de se passer. Finalement, au matin du 29 août 2009, Georgette est retrouvée dans son lit sans vie à l’âge de 76 ans.

Ils ont profité de la vie, ils ont été en amour et ont pris soin l’un de l’autre. Doril considérait Georgette comme sa reine.

Aujourd’hui, Gilles et Lise demeurent toujours à Saint-Narcisse-de-Rimouski de même que Frédéric petit-fils de Doril et Georgette.