Né à Ste-Blandine le 19 mars 1916, Jean-Marie est le fils de Émile et Marie-Élisa-Philomène Gagné. Le 3 juillet 1946, en l’église de Trinité-des-Monts, il épouse Gabrielle Banville fille de Hector Banville et Germaine Gagné. Jean-Marie et Gaby sont les parents de : Jean-Pierre (1947-1967); Micheline (1949); Réal (1950); Noëlla (1951); Yvette (1952); Manon (1963) et Nadine (1969).

Par son travail, Jean-Marie a participé très activement au développement de la colonisation du Haut-Pays. C’est ce que relate sa fille Micheline dans L’écho des aïeux Fiola/Vignola paru en 1984. Voici un résumé de ce qu’elle y écrivait :
Au début de l’année 1950, Jean-Marie entend parler d’un emploi d’inspecteur de la colonisation; il se présente au bureau de Rimouski le matin du 6 mai (jour du gros incendie de Rimouski). Il obtient le poste et commence à travailler le 30 juin pour un salaire annuel de 1 200 $. Il déménage alors à St-Guy, à proximité de son territoire : la route à partir de Lac-des-Aigles, St-Guy et St-Médard. Durant l’été, il circule à bicyclette chez les colons et le 30 octobre il s’achète une automobile. L’hiver, c’est en taxi ou en voiture à cheval qu’il se rend chez les colons.

Les colons défrichaient sur des lots en location appartenant au ministère. Quand 30% du lot était défriché, moyennant 5 $ ils pouvaient demander leurs lettres patentes et pour 30 $, ils pouvaient acheter le lot. Chaque acre défriché donnait droit à un octroi de 20 $; il en était de même pour chaque acre de terre semée et de terre labourée à l’automne. Jean-Marie devait mesurer chaque acre de terrain pour recommander la prime. Après avoir défriché 60 acres, le colon était considéré indépendant.

En tant qu’inspecteur de la colonisation, il recommandait aussi des primes pour la réparation de la maison, des bâtiments de ferme et l’achat d’instruments aratoires et d’animaux.

De plus, Jean-Marie faisait la distribution de la graine de semence et de jardinage, s’occupait de faire faire les travaux de tracteur chez les colons, leur vendait du coton et de la laine à tisser, les métiers et la tricoteuse à qui en faisait la demande, à 50% du prix coûtant. Il faisait la surveillance des lots vacants afin d’éviter le pillage. Il faisait aussi la demande de permis pour la réparation des chemins. Il devait faire le tour complet de son territoire toutes les 2 semaines.

En 1957, Jean-Marie déménage à St-Narcisse dans la maison qu’il avait bâtie avant de se marier car son nouveau territoire étant le grand Rimouski : 13 paroisses de Fonds d’Ormes à St-Fabien. En 1968, il sera transféré, en tant qu’administrateur au bureau local de Rimouski du Ministère de l’Agriculture; 3 ans plus tard il devient agent de bureau pour ce même ministère cette fois, au bureau régional du 337 Moreault, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1979 après 29 ans de service.

Jean-Marie aimait beaucoup son travail où il a laissé sa marque dans le milieu. Il était estimé de tous pour son goût du travail bien fait, son sens de l’humour et sa facilité de communication.

Enfin, qui était Jean-Marie? Un homme généreux, un homme de parole, un homme de lettres qui aimait lire, écrire, patiner, jardiner et pêcher (à la mouche) surtout. Un homme aimant pour ses proches et ses amis. Du haut de ses 5 pieds douze (comme il disait) un homme tout simple. Un homme qui nous a donné le goût du beau, du bon; il nous a fait aimer la nature, l’horticulture et aussi il nous a appris à profiter des bons moments de la vie et à apprécier ce que nous avons au quotidien. Merci, Jean-Marie! Micheline

Jean-Marie s’est impliqué au niveau de la municipalité en occupant le poste de secrétaire de mars 1955 à février 1972. Généreux de nature, on pouvait compter sur lui. Il n’avait son pareil pour la criée lors des soirées paroissiales pour amasser des fonds pour l’église, l’entretien du cimetière, etc. Il a été l’un des membres-fondateurs de la garde paroissiale en 1979 et y a participé activement jusqu’à l’âge de 75 ans.

Le 1er août 2004, Jean-Marie décède au Foyer de Rimouski; il avait 88 ans 4 mois. Ses cendres se trouvent dans le Columbarium paroissial.

Aujourd’hui en 2015, nous retrouvons Gaby en résidence à Rimouski. 17 petits-enfants et 12 arrière-petits-enfants ont agrandi la famille Vignola-Banville. Les enfants, Réal et Manon et les petits-enfants Guillaume Soucy et Mathieu Vignola sont établis dans la paroisse. Guillaume est propriétaire du 183 de l’Église, résidence construite par son grand-père Jean-Marie Vignola.