Léopold est né à Rimouski le 13 septembre 1926. Il est le fils de Stanislas Gagné (1902-1950) et d’Alice Proulx (1899-1984). Léopold est âgé de 11 ans lorsque son père s’établit sur une terre dans le Rang 4 de Saint-Narcisse. Il a probablement pris le goût de l’agriculture à cette époque puisqu’il acheta, en 1950, une ferme de Gaudiose Plourde. Avant l’achat de cette ferme, Léopold travaillait dans les chantiers et sur la ferme de son père.

Selon les dires de son beau-frère Émilio Proulx, Léopold aurait rencontrer sa dulcinée Édith Proulx (fille d’Alfred et Eugénie Proulx) en 1949, alors qu’elle était «montée» de Ste-Blandine pour aider sa belle-sœur Thérèse Bouillon qui venait de donner naissance à une fille (Nicole). Comme ceux-ci demeuraient à environ 1 km à l’ouest des parents de Léopold, ce dernier a eu l’occasion à plusieurs reprises de visiter ses voisins et d’y rencontrer celle qui allait devenir sa complice et son grand amour. Ils unirent leur destinée le 27 juillet 1950 en l’église de Ste-Blandine. Leur amour portera ses fruits puisque 10 enfants naissent de cette union :Rodrigue(Bernadette Fournier); Georges(Gisèle Landry); Gaston(Jocelyne Côté); François (décédé à 6 mois); Denise(Michel Perreault); Cécile; René(Christine Canuel); Patrice(Lison Couture); Laurent et Gilbert(Isabelle Gagné). On compte aujourd’hui 12 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants.

Léopold et Édith ont dû «trimer dur», ce n’est pas l’ouvrage qui manque lorsqu’on est sur une ferme et qu’on a une famille à s’occuper. Les journées commencent tôt et finissent souvent très tard. La vie s’orchestre au fil des saisons; en été, lors des semences Léopold devait marcher sous un soleil radieux derrière une charrue ou une herse pour virer et niveler le sol, sans oublier les roches à amasser et la mise en terre qui se faisait soit à la main ou avec un semoir. Ces instruments rudimentaires étaient tirés par des chevaux. Léopold a cultivé ainsi pendant plus d’une dizaine d’années. Heureusement, l’arrivée du tracteur et de la machinerie plus performante vint faciliter la tâche. En hiver, Léopold devait entretenir le bout de chemin qui traversait son lot. Il avait, après chaque tempête de neige, à atteler son cheval pour tirer le grattoir servant à unir la surface du chemin. À cette époque, le transport se faisait seulement par autoneige ou avec des voitures tirées par des chevaux.

Édith n’est pas laissée pour compte puisqu’elle entretient un jardin grandiose qui donne un apport de légumes frais pour l’été et les conserves d’hiver. Elle confectionne également des vêtements et des tricots (bas, mitaines, etc), pour affronter les grands froids de l’hiver. Elle s’occupe de sa famille avec un dévouement exemplaire tout en soutenant son mari dans les travaux de la ferme.

Léopold est le premier à avoir contribué au développement du tourisme autour du lac Plourde. Parmi les premiers arrivants, mentionnons le docteur Albert Bélanger qui construisit sa résidence d’été à l’extrémité est du lac. Graduellement, d’une saison à l’autre, de nouveaux chalets apparaissent. C’est le premier agriculteur (Gaudiose Plourde), de qui Léopold acheta la ferme et les terres (1950), qui donna son nom au lac

Léopold aimait de temps à autre se relaxer et égayer la maisonnée en jouant un «p’tit air» au violon. Il adorait également se retrouver en forêt et pratiquer son sport préféré : la chasse. Il partageait également avec sa conjointe la passion de l’horticulture, ce qui leur valut plusieurs prix dont celui de «ville et village fleuris» durant plusieurs années.

Suite à la vente de la ferme à son fils Gilbert en 1991, il s’adonna au trappage d’animaux à fourrure en saison; rusé comme un renard, rien ne lui échappe... c’est un fin connaisseur...

Malheureusement, après une vie bien remplie et 50 ans de mariage, Léopold décède le 22 septembre 2000, il avait 74 ans. Édith suivra 2 ans plus tard à l’âge de 73 ans. Tous lesdeux reposent dans le cimetière de paroissial.

Léopold et Édith possédaient de grandes qualités de cœur et d’esprit. Ils veillaient toujours à ce qu’un baume de paix et d’amour règne dans la maison; leur tendresse et leur élan de générosité ne laissaient personne indifférent.

À ce jour, octobre 2016, 8 enfants ont toujours des propriétés à St-Narcisse.